Menace de la fièvre à virus Ebola : la presse conviée à jouer son rôle.

Image Publié le 26 septembre 2014

La fièvre à virus Ebola qui sévit en Afrique de l’ouest depuis février fait craindre une flambée internationale. Des actions se multiplient au Togo en vue de prévenir la maladie. Après les forces armées, les autorités régionales et préfectorales, la presse est à l’honneur cette fois-ci d’être sensibilisée afin de jouer sa partition dans cette lutte commune de prévention de l’entrée du virus Ebola sur le sol togolais. Le coordonnateur national du service national IEC Information, Education et communication du ministère de la santé, M. Koffi KUMA Roger a rencontré les journalistes de la région de la Kara et de la centrale ce mardi dans les locaux de la Direction Régionale de la Santé de la Kara.

Près d’une quinzaine de radio de proximité était représentée à cette rencontre dont huit pour le compte de la région de la Kara et sept venus de la région centrale. Toute une journée afin d’amener les médias à prendre conscience du rôle qui doit être le leur dans cette lutte pour éviter la rentrée du virus EBOLA au Togo. L’assistance a été entretenue par M. KOFFI – KUMA Roger coordonnateur national du service IEC du ministère de la santé. Il a à travers des exposés expliqué d’abord aux journalistes, ce qu’est le virus Ebola, son historique, ses caractéristiques, ses modes de transmissions, sa manifestation, les moyens de bases pour la prévenir avant de leur dépeindre leurs responsabilités dans la prévention de la maladie.

« Les médias doivent disposer d’une bonne stratégie de communication en cette période afin de donner la vraie information aux populations. Ils doivent user de la persuasion et non de l’imposition, être honnêtes et transparents fin de pouvoir gérer les rumeurs » a laissé entendre M. KOFFI- KUMA. Les actions des médias en ce moment, a-t-il continué, doivent aller dans le sens de la mobilisation sociale en vue de prévenir la maladie « en axant leurs productions et émissions sur la divulgation des moyens de base pour éviter la maladie, en élaborant des messages clairs afin d’éveiller les consciences sur les risques de contraction de la maladie. Les médias doivent aussi identifier les experts fiables pour disposer des informations sûres et actualisées. »

A l’inquiétude des journalistes en ce qui concerne les mesures concrètes prises par l’Etat togolais sur le plan national pour prévenir la maladies

puisque les frontières terrestres, aériennes et maritimes sont toujours ouvertes, le Directeur Régional de la santé de la Kara, Dr KARABOU Potchoziou a tenu tout d’abord à enlever l’équivoque « au nom du principe de la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace CEDEAO, et vu que le Togo n’est pas encore en épidémie, ni frontalier à un pays en épidémie, les mesures draconiennes et coercitives comme la fermeture des frontières ne sont pas encore à l’ordre du jour. L’essentiel maintenant est d’intensifier les sensibilisations en amenant les populations à adopter des mesures préventives comme le refus de consommer ou de manipuler les viandes sauvages, l’hygiène des mains au lavage à l’eau de javel ou à la solution hydro alcoolique, éviter la manipulation des personnes malades ou mortes d’Ebola, laisser l’enterrement des personnes mortes d’Ebola au personnel de santé ».
Mais déjà a t-il renchérit, le gouvernement fait des efforts considérables. Parmi tant d’autres, on note que les passages d’entrée sur le territoire national sont désormais munis d’un thermomètre à infra rouge pour contrôler la température des personnes, outre le centre national d’isolement situé sur le campus universitaire à Lomé, un centre d’isolement régional a été identifié à proximité du CHR Kara pour la prise en charge des éventuels cas. A l’orée de la rentrée scolaire, des actions sont entrain d’être prises pour la sécurité dans les établissements scolaires.

Les journalistes ont apprécié cette démarche à leur endroit, selon MASSASSABA Sakibou de radio Vénus de Sokodé « cette rencontre nous a permis de constater l’ampleur du travail qui nous revient. En attendant un éventuel financement pour la production des émissions, Il va falloir commencer d’ores et déjà avec les moyens de bord, car c’est une question de bon sens et de responsabilité. Mais nous convions les premiers responsable du pays à nous faciliter le travail, pour la disponibilité des personnes ressources fiables et la dotation de nos structures d’un petit financement ». Position aussi emboîtée par le confrère de radio Tchamba, KPENIATCHE Affo et de radio la voix de la Binah, AMAH Kpatcha.

L’étape de Kara se situe dans un vaste programme de sensibilisation destiné aux journalistes de tout le pays. Tsévié regroupera les journalistes de la région maritime et de Lomé, Atakpamé pour les journalistes des plateaux, Kara pour ceux de la centrale et de la Kara et enfin Dapaong pour les médias de la savane

L’UNICEF, a été représenté à cette rencontre par son chargée de communication Mme SOULE Essi Fafa. Etaient également présents les chargés régionaux de l’IEC de la centrale et de la Kara, et le chargé de communication de la DRS Kara, M. KEOULA Eddi.

Lutte contre le paludisme au Togo: des moustiquaires sont distribuées aux populations.

Image Publié le 16 septembre 2014

Des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée d’action sont distribuées depuis vendredi dernier à toute la population togolaise. Cette opération est la deuxième phase d’une campagne nationale de renforcement des services de prévention et de prise en charge du paludisme pour un accès universel au Togo pilotée par PLAN TOGO avec l’appui du ministère de la santé et du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, démarrée depuis le 18 Août dernier.

Au total plus de 541 000 moustiquaires seront distribuées au cours de cette campagne dans la région de la Kara. Depuis vendredi dernier les sites de distribution ont été envahis par jeunes, femmes et hommes, chacun en vue de s’arracher le précieux sésame gracieusement offert par le gouvernement Togolais et ses partenaires dans leur quête de la bonne santé de la population togolaise. A l’occasion des établissements scolaires, places publiques et centres de santé ont été érigés en sites de distribution. Près de 542 sites de distribution ont été retenus dans la région de la Kara.

L’équipe cadre régionale de la DRS Kara conduite par son chef, le Directeur Régional de la Santé de la région Dr. KARABOU Potchoziou fait le tour depuis vendredi dans tous les districts pour constater le bon déroulement des opérations sur le terrain. Partout l’affluence était au rendez-vous, mais dans l’ordre, chacun attendant sagement son tour.
Ici encore l’appui inlassable des ASC, Agents de Santé communautaires, s’est fait ressentir. Les agents distributeurs ne sont nul autre que ceux là qui sont toujours présents aux côtés du corps soignant pour aller jusque dans les coins les plus reculés pour aider les patients à recouvrer leur santé. Durant 5 jours que vont durer les opérations de distribution des MILDA, les ASC sont aux première loges.

Selon M. N’TCHANE Kodjo, Point focal paludisme à la DPS Bassar, « Ils sont 04 ASC à chaque site de distributions et font un travail à la chaîne ; le premier donnant des informations sur l’utilisation et l’entretien des moustiquaires, le second contrôlant la conformité du bon de MILDA amené par le bénéficiaire avec les données du registre, le troisième faisant signer le registre par le bénéficiaire et le dernier remettant la moustiquaire à l’intéressé. »

Les moustiquaires une fois reçues doivent être dressées au dessus du lit, à la maison afin de se protéger contre les piqûres des moustiques. Impérieuse nécessité de les entretenir afin de sauvegarder son environnement sain. Pour le Responsable de la Formation Sanitaire de Sanda Afohou dans la DPS Bassar, M. TEBIE Kodjo, « la moustiquaire doit être lavée chaque trois mois mais pas avec n’importe quel détergeant, ni à l’eau de javel, ni être sécher au soleil au risque de détruire le principe actif des produits pris pour la confectionner. Seuls les savons doux sont conseillés ».

Le cas des absents qui se seraient déjà faits recensés mais qui seraient pris pour une raison ou une autre pendant la période la distribution est pris en considération. Le Directeur Préfectoral de la Santé de Bassar, Dr SAÏBOU Aboukowou a rassuré que « leurs moustiquaires seront gardés et leur seront remis une fois qu’ils seront là. Mais ceux qui n’ont pas été du tout dénombrés, des rendez vous leur seront donnés pour la fin de la distribution, ils seront recensés et pourront alors prétendre à une moustiquaire. Par ailleurs, pour ceux qui auraient perdus leurs bons, nous vérifions d’abord dans le registre s’ils ont été effectivement dénombrés ou non. Si leurs noms s’y figurent, nous saisissons le chef de quartier qui lui délivre une procuration qui lui sert alors de bon ». Pour Dr SAÏBOU, des suivis seront organisés après la distribution pour vérifier l’utilisation effective des moustiquaires dans les ménages.

La campagne nationale des moustiquaires a été mise en branle depuis juin dernier par la formation des équipes cadres régionaux et préfectoraux, et les médias. La phase de dénombrement finie le 22 Août dernier, c’est la phase de distribution qui est en cours actuellement. M. BITENEWE Tchéi, responsable de la Formation sanitaire de Sanda Kagbanda a estimé que « cette campagne a connu un atout par rapport aux précédentes, avec le dénombrement, le nombre exact de MILDA à distribuer est connu contrairement aux estimations non fondées qui se faisaient auparavant ».

A l’instar des autres régions du Togo, la campagne normalement prévue pour tenir du 5 au 9 septembre dernier a finalement démarrée vendredi 19 septembre dernier après un report d’une semaine. Selon le représentant du plan Togo dans la région de la Kara pour le compte de cette campagne, M. SOBA Palekeyem Robert « ce report est dû à un problème de logistique qui a été vite résolu. le dénombrement effectué a révélé les réels besoin en moustiquaire de chaque district sanitaire. Il était juste question de convoyer les compléments des moustiquaires destinés pour chaque région, chaque district et chaque unité de soins périphériques. Ce qui fut fait dans un bref délai ».

Ce qui n’a pas été l’avis de certains bénéficiaires qui ont subit des dommages face à ce report. Bon nombre, nous ont ils rapporté, ont dû revoir leur programme ; ce qui a eu un impact financier. Certains qui devaient voyager pour raison de rentrée scolaire ou autre ont été obligés de rester quelque temps encore, d’autres ont abandonné leur champ au gré des oiseaux et bêtes sauvages puisqu’ils y faisaient deux semaines avant de retourner dans leurs familles mais étant obligés de revenir pour prendre la moustiquaire, n’ayant pas eu vent du report à temps.
Les opérations de distributions des moustiquaires prennent fin ce mardi 16 septembre 2014.

Précautions contre la menace de la maladie à virus Ebola: les prestataires de soins de la région de la Kara renforcés en capacités.

Image Publié le 12 septembre 2014

Au chapitre des victimes dû à la maladie à fièvre Ebola, figure malheureusement un nombre important du personnel soignant car étant en contact permanent avec les patients, ceux-ci sont souvent infectés par le virus soit par méconnaissance des principes de base de prise en charge des patients atteints de la maladie ou soit par négligence. C’est ainsi que le corps soignant de la région de la Kara à l’instar des autres régions du pays ont été renforcés en capacité ce vendredi face à la montée de la menace de la fièvre à virus Ebola dans la sous région Ouest-Africaine. Ils étaient à une conférence donnée par un collège de professeurs de la faculté des Sciences de la Santé de l’université de Lomé, conduite par le doyen de la faculté Professeur ATTIPOU Komlan Lucien.

2h d’horloge ont été insuffisantes quant aux préoccupations du personnel soignant de la région de la Kara afin de mieux s’imprégner sur les procédures de prise en charge des cas suspects et / ou confirmés éventuels de la maladie à virus Ebola à cette conférence donnée par le Professeur DAGNRAN Anoumou, membre de la délégation.

La rencontre a débutée par un exposé livré par le Professeur Dagnra à la soixantaine de participants composé des médecins, Ingénieurs, Assistants Médicaux, Infirmiers d’Etat, Sage Femme, tous les membres des équipes cadres régional et préfectorales des districts de la région avec à leur tête, le Directeur régional de la Santé de la Kara, Dr KARABOU Potchoziou. L’orateur est revenu dans son exposé sur l’historique de la maladie à virus Ebola, ses voies de transmission, ses signes cliniques, son diagnostique, sa prévention, sa prise en charge et en rappel des conseils pratiques.

Les volets « Prise en charge des cas suspects ou confirmés » et « Prévention en milieu de soin », qui concernent plus les prestataires de soin, ont été les éléments centraux de cette rencontre. Le personnel soignant de la région a eu droit à des éclaircissements sur les règles de diagnostique notamment les critères de prélèvement de sang, sa conservation et son transport afin de ne pas propager le virus ; la combinaison de protection réglementaire à porter avant d’entrer en contact avec tout patient suspect ; les mesures d’assainissement obligatoires d’entrée ou de sortie de soin, les procédures de création d’un centre d’isolement et de mise en isolement d’un cas confirmé, les règles d’enterrement à respecter scrupuleusement.

Des débats qui ont suivi, l’assistance a déploré l’absence de mesures strictes sur le plan national face à cette menace en ce qui concerne les frontières, les ventes et la consommation de viandes de brousse ; une position rétorqué par Professeur Dagnra qui a précisé qu’à l’heure actuelle le Togo n’est ni en épidémie, ni frontalier à un pays en épidémie, de ce fait, de telles mesures ne sont pour l’instant pas obligatoires.
Le Directeur Régional de la Santé de la Kara, Dr KARABOU Potchoziou a quant à lui rassuré le personnel soignant que des mesures sont entrain d’être prises par le ministère de la Santé et le chef de l’Etat en vue d’une éventuelle prise en charge d’un cas. Au niveau de la région de la Kara, un centre d’isolement a été déjà identifié, des kits de combinaison de protection ont été envoyés dans tous les districts, et les sensibilisations ont été menés et continuent de l’être aussi bien dans les centres de soins que dans les communautés.

Tout en remerciant les autorités pour cette démarche envers le personnel soignant Dr KARABOU a convié les Directeurs préfectoraux de la Santé à faire large diffusion de cette conférence une fois rentré dans leurs districts respectifs.